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Le Dragon, Nouvelles.

Le Dragon, Nouvelles.
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4 octobre 2007

MAIS QUE FAIT LA POLICE ??

« - Allez-y, montez ma p’tite dame, restez pas dehors comme ça, sous cette pluie !

-         Merci bien, monsieur, je pensais que personne n’allait s’arrêter, les gens n’ont vraiment pas de cœur aujourd’hui.

-         Vous pensez bien, la gentillesse est chose rare de nos jours »

Stanislas observait d’un œil discret la superbe rouquine qui s’installait sur le siège passager de sa Chevrolet Camaro. La belle, trempée de la tête aux pieds, venait de déposer sur le siège arrière un petit sac à dos contenant ses effets personnels. Elle n’était vêtue que d’une jupe courte et d’un débardeur léger laissant deviner ses formes généreuses.

« - Oh, merci encore mon bon monsieur, je n’y croyais plus.

-         Je m’appelle Stanislas, appelez moi Stan, monsieur ça fait un peu pompeux !

-         D’accord Stan, moi c’est Juliette, mais appelez moi Julie.

-         C’est pas un prénom américain ça ?

-         C’est vrai, ma famille est originaire de France, mais Stanislas non plus je crois ? »

Ils se mirent à rire tous les deux alors que Stan enclenchait la première et se remit en route.

« -Alors Julie, dites-moi un petit peu ce qu’une charmante personne comme vous va faire à Louisville, en pleine nuit sous une pluie battante ?

-         Je ne vous ai pas encore dit que j’allais à Louisville !

-         Ben vous savez, au départ de Lexington, c’est la seule ville qu’on rencontrera sur cette satanée route avant au moins 70 miles !

-         Pourquoi satanée route ?

-         Vous n’écoutez donc pas les infos ?

-         Vous parlez de ce tueur en série qui a déjà assassiné 18 auto-stoppeurs ?

-         C’est tout à fait ça ma p’tite dame !

-         Je suis pas trop effrayée, il semble qu’il ne s’en prenne qu’aux hommes, et puis ça m’a toujours excité ces histoires de tueurs en série. »

Stan ne pouvait plus s’empêcher de fixer l’entrejambes de sa passagère et d’imaginer sa main glisser sous le léger tissu de sa jupe. Il sentait monter en lui les mêmes pulsions qui plusieurs fois déjà lui avaient attiré pas mal d’ennuis. Les gouttes de sueur commençaient à perler sur son front, il espérait que sa passagère mettrait ça sur le compte de l’humidité ambiante.

Julie relança le sujet : « - Il paraît même qu’il tranche le sexe de ses victimes avec un couteau de guerre américain, un Camillus je crois.

-         C’est exact, vous avez raison ma p’tite dame, pour tout sauf pour ses victimes.

-         Ah bon ? A quel niveau ?

-         Il ne s’en prend pas qu’aux hommes ma jolie, il a égorgé quelques femmes aussi.

-         Mouais, j’ai entendu ça, mais j’y crois pas trop, un tueur en série applique toujours les mêmes méthodes, il a un message à faire passer !

-         Vous pensez ? Vous croyez qu’il arrache les couilles de tous ceux qui en ont une plus grosse que lui et qu’il fait taire toutes les femmes qui parlent trop? ».

La remarque de Stanislas ne fît rire que lui. Il avait maintenant une envie incontrôlable de tripoter la belle rouquine, il voulait la posséder, lui faire mal. Depuis plusieurs mois il profitait des actes de ce fameux tueur en série pour laisser libre cour à ses pulsions. Il avait pris soin de s’acheter un poignard identique à celui du tueur, grâce aux médias qui diffusaient l’information en boucle. Il s’en servait  pour violer et égorger ses victimes, il se débarrassait ensuite des corps le long de la route de Louisville, à proximité des endroits où la police avait retrouvé les cadavres des autres auto-stoppeurs.. Il était devenu pour sa plus grande satisfaction un copy-cat.

Il repérera au loin un petit sentier qu’il n’avait pas encore fréquenté. La pluie tombait de plus belle et il profita de l’occasion pour glisser à sa future victime : «

-         Bon, je crois qu’on va s’arrêter quelques minutes le temps que la pluie se calme, ça devient impossible là !

-         Bon ben je vais me fumer une cigarette si ça vous ennuie pas Stan, je crois que j’ai mis le paquet dans mon sac ».

Sur ce, la belle rouquine se retourna pour s’agenouiller sur son siège et attraper ses affaires sur la banquette arrière. La position offrait une vue imprenable sur ses sous-vêtements, une véritable provocation pensa Stan.

Il attrapa sa passagère par la taille et souleva d’un trait le peu de tissus qui voilait encore un peu sa cambrure.

« - Qu’est-ce que vous faites ?  Lâchez-moi tout de suite ! » lui hurla Julie.

D’un bond son agresseur se retrouva à genoux derrière elle et tandis qu’il la maintenait par la nuque d’une main, de l’autre il entreprit de dégrafer son pantalon.

Il lui souffla doucement à l’oreille : «

-         C’est pas ton jour de chance ma beauté, t’avais raison, c’est moi qui m’occupe des p’tites salopes dans ton genre, les auto-stoppeurs je les laisse pour l’autre con ! »

Julie tourna péniblement le visage dans sa direction et avec un étrange sourire de satisfaction lui répondit : »

-         Qui t’as dit que « l’autre con » était un mec ? »

D’un geste rapide elle sortit de son sac un magnifique Camillus, fleuron de l’armée américaine pour sa lame teintée de noir anti-reflets. Elle l’enfonça avec violence dans le flanc de Stan. Ce dernier s’écroula sur le siège arborant un regard d’incompréhension. Le coup avait été précis et fatal, Stan sentait le sang jaillir de la plaie et la vie lui glisser entre les doigts.

Julie sortit le corps de sa victime à l’agonie et le traîna sur le bas côté de la route. Elle baissa son caleçon et regarda de nouveau Stan : «

-         Ca fait trois mois que j’te cherche grosse merde, t’en as pas marre de saloper tout mon boulot ? », d’une geste sûr elle trancha net la virilité de Stan qui poussa son dernier hurlement.

Après avoir rapidement nettoyé les traces de sang sur le siège, elle alluma une cigarette et tourna le contact de la Chevrolet.

Au bout d’une vingtaine de miles elle aperçu un auto-stoppeur qui lui faisait de grand signes de désespoir pour échapper à la pluie. Elle s’arrêta à sa hauteur et ouvrit la porte passager : «

-Allez y, grimpez, moi c’est Juliette, mais vous pouvez m’appeler Julie ».

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4 octobre 2007

DES GENS COMME VOUS ET MOI

PAN !!!!

Jean_Paul Descours partit comme une fusée scotchant les autres coureurs sur la ligne de départ. Il jeta un coup d’œil rapide derrière lui pour s’assurer de sa performance et s’étonna lui-même de la lenteur à laquelle les marathoniens avaient débuté leur course.

Trois ans…… voilà trois ans qu’il attendait ce moment.

Jean-Paul courait en professionnel depuis plusieurs années maintenant, il avait gravit les échelons de la discipline avec beaucoup de mal dans les premières années. Il lui avait fallut quelques temps pour comprendre que la course à pieds, ça n’est pas que de l’endurance et de la discipline, mais qu’il fallait se servir de sa tête.

Sa première course, il l’avait gagné en faisant un croc en jambe au leader quelques mètres avant l’arrivée. Un geste malheureux qui fut considéré comme un accident aux yeux de tout le monde. Il se souvient encore que son esprit était plus absorbé par l’événement en lui-même que par la récompense qu’il reçu lors de la remise des médailles.  Le même genre d’incident se produisit à plusieurs reprises durant les courses suivantes, perte d’équilibre des concurrents, chutes inexplicables, poussière dans les yeux arrivée d’on ne sait où….

Jean-Paul pouffait de rire en y repensant, il avait fait cela avec tellement d’adresse que personne ne se doutait qu’il était le responsable de ces accidents.

Il observa à nouveau ses concurrents. Ces derniers couraient à quelques mètres derrière lui sans chercher à le dépasser, leurs regards laissaient paraître un mélange de crainte et de respect lui semblait-il, c’est sans doute sa réputation qui le rattrapait. Une douleur lancinante le tiraillait depuis le départ de la course, sans doute une mauvaise préparation.

Il y a trois ans de cela, le niveau de Jean Paul était à son apogée. Il était connu par tous comme étant l’adversaire à ne surtout pas provoquer. Ses dernières manigances avaient fait grand bruit dans la profession, il avait même évité la prison….. faute de preuves... Un empoisonnement collectif dont il était très fier et dont l’élaboration lui avait demandé beaucoup d’énergie.

L’avancée vers la ligne d’arrivée se passait plutôt bien, les coureurs étaient toujours parqués derrière lui sans osé se rapprocher, le respect faisait place peu à peu à l’admiration et le public hurlait son nom depuis quelques kilomètres….. quelle consécration. Il souffrait de plus en plus des vieilles blessures de son accident.

C’était il y a trois ans, une de ses victimes lui avait joué un mauvais tour, il avait foncé sur lui au volant de son coupé sport et l’avait envoyé valdinguer à deux mètres du sol….

Trois ans d’hospitalisation et de rééducation pour se remettre de cette honteuse tentative de meurtre… comment avait-il osé ?...

Encore une dizaine de mètres avant l’arrivée. La foule était en transe et chantonnait un air où son nom revenait comme celui d’un héros. Il faillit s’écrouler quelques pas avant la ligne blanche mais ses concurrents le saisirent par les bras et l’aidèrent à accomplir la distance qui le séparait de la victoire….

Les spectateurs l’acclamèrent comme jamais, les coureurs étaient en contemplation devant une telle volonté.

Après quelques heures de liesse, Jean-Paul Descours laissait ruisseler l’eau de la douche sur sa peau, le bas de son corps lui faisaient horriblement mal, il avait le regard triste, le visage blême. Il alla s’asseoir près de son vestiaire en réalisant qu’il venait de faire sa dernière course en tant qu’être normalement constitué.

« Désormais ma place est aux Handi-sport » se dit-il en retirant ses nouvelles prothèses en carbone.

4 octobre 2007

2 A 1

( Interdit aux moins de 18 ans)

« - Mais vas-y bordel, passes lui ce putain de ballon !! ».

Nadine, enfoncée dans son fauteuil, observait du coin de l’œil son mari.

Paul, en bon fan du PSG ne manquait jamais une occasion d’organiser une soirée foot avec ses amis. Cette fois-ci c’est avec Eric, son meilleur ami, qu’il avait décidé de s’égosiller devant le téléviseur.

« - Mais qu’il est con ce mec….. Qu’il est con…. Pourquoi qu’il passe pas le ballon bordel ! ».

Elle allait l’inviter à se calmer et à se rasseoir, mais elle savait bien que c’était peine perdue, pendant ces séances de « spiritisme », l’esprit de son mari était totalement absorbé et elle n’existait plus !

Elle profitait de la passion débordante de son mari pour ce sport, pour détailler Eric en toute tranquillité. Il se tenait en face d’elle, assis dans un fauteuil identique et scrutait le match avec grand intérêt. C’était un très bel homme, bien bâtit, mais lamentablement attifé dans un survêtement de marque qui ne mettait bien évidement pas du tout son charme en valeur.

D’un geste involontaire, leurs regards se croisèrent. Eric n’en tint pas compte et se replongea aussi sec au cœur de la ferveur du match. Ce petit événement éveilla en elle une étrange envie de jouer. Elle connaissait bien l’étendue de ses charmes et quelque chose lui disait qu’il ne résisterait pas longtemps à quelques signaux discrets.

Délicatement, elle entrouvrit le vieux peignoir bleu tout effiloché qui la recouvrait et laissa apparaître une superbe nuisette de satin noir. Les yeux d’Eric firent un second passage éclair, d’abord à hauteur des genoux de Nadine, en remontant rapidement jusqu’à son regard qu’il croisa à nouveau avant de forcer sa tête à regarder l’écran.

Une douce chaleur commençait à s’étendre dans son bas ventre et l’amusement de l’exercice faisait lentement place à une douce excitation.

Elle écarta encore le haut du peignoir et laissa apparaître cette fois-ci une partie du décolleté de son déshabillé.

Le regard d’Eric faisait des allers-retours incessants entre le match et la nouvelle attraction visuelle qui s’offrait à ses yeux.

Nadine sentit de la gêne dans l’attitude de la victime de son petit jeu.

« - Oui…OUI……OUUUIIIII ………… BUUUUUUUUUUUUUUT ! »

Paul et Eric bondirent de joie devant l’écran en sautant frénétiquement dans tous les sens et se mirent à chanter le refrain habituel :

«  - Marseille…. Marseille…… ON T’ENCULE ! »

Eric ne faisait plus attention à elle, ce qui la frustra au plus au point. Le gougeât, pensa-t-elle, comment ose t-il ?

Connaissant le penchant de son mari pour les expériences de couples très particulières, elle n’hésita pas une minutes à se glisser entre les jambes de son homme qui venait de reprendre place dans son fauteuil. Elle s’agenouillât devant lui et commença à caresser son entre jambe en glissant une main sous son short.

« - Ah non Nadine….. Pas maintenant hein ! C’est pas le moment pour ça ! »

« - Regardes ton match et t’occupes pas du reste mon chérie » lui lança t-elle en jetant un coup d’œil du côté de Eric qui ne regardait plus du tout le match.

D’une main ferme, elle saisit le sexe de son partenaire et le libéra de l’étreinte de ses vêtements disgracieux. Bien qu’absorbé ailleurs, la virilité de Paul n’en laissait rien paraître. Il était capable de tenir une belle érection tout en ne perdant pas une miette de son match. Nadine regardait Eric droit dans les yeux tout en parcourant du bout de la langue son nouveau jouet. Eric ne parvenait plus à décrocher le regard de ce spectacle, son survêtement se déforma et fît apparaître une protubérance qui n’avait rien à envier à celle de Paul.

« - Pffffff, t’es insupportable Nadine ! Bon ben dépêches toi alors ! »

Nadine était amusée par l’air abasourdit de son invité, elle continua néanmoins à mordiller le sexe de son mari en le masturbant avec habileté. Elle voyait au regard d’Eric qu’il aurait préféré la voir s’activer sur lui.

«  Tu as envie que je te fasse pareil ? » lui demanda-t-elle avec un regard vicieux.

Eric tenta de balbutier quelques mots, mais rien de compréhensible ne sortit, il regarda Paul d’un air interrogateur.

«  Ben vas-y, profites en, c’est elle qui te le demande ! » .

Eric resta figé dans son fauteuil.

Nadine, se concentra sur ce qu’elle était entrain de faire et s’employa à faire venir rapidement son partenaire. Elle accéléra les mouvements de vas et viens, Paul poussaient de petits gémissements de plaisir, Eric était paralysé par la situation inattendue.

Les gémissements de son mari se changèrent rapidement en râles de plaisir lorsqu’il atteint le paroxysme de la jouissance en inondant la gorge de sa femme de son liquide séminal…… Nadine n’en perdit pas une goutte.

Elle se releva pour aller se rafraîchir. Avant de passer le pas de la porte, elle jeta un dernier coup d’œil à la pièce.

« BUUUUUUUUUUUUUT ! » hurla Paul en sautant partout dans la pièce……. Eric était resté assis.

4 octobre 2007

REDEMPTION

Voila maintenant deux bonnes heures que Gustave Landru patientait dans sa voiture en scrutant au loin l’entrée d’un petit lotissement privé situé à l’entrée du village. L’hiver avait déjà envahit cette petite bourgade normande recouvrant de neige la quasi-totalité du paysage.

Gustave Landru s’employait à agiter frénétiquement ses articulations pour ne pas s’engourdir. Toutes les cinq minutes, il entrouvrait la vitre de son véhicule pour désembuer l’intérieur du pare-brise.

Il était là, transit de froid, à guetter la sortie de Bernadette Cageau qui se faisait étonnement désirer. Cette petite mamie de 72 ans révolus, était habituellement d’une précision de métronome avec son planning. Tous les jours à 8h25, elle sortait de chez elle accompagnée de Yota, son petit caniche blanc, et restait plantée pendant dix bonnes minutes devant le pas de sa porte avant de traverser….. « au cas ou un véhicule déboulerait à toute allure, disait-elle, ça me laisse le temps de le voir venir », ce qui était absurde bien sûr puisqu’il ne passait jamais personne.

8h50…. « Mais qu’est-ce qu’elle fout cette vieille peau ? » marmonnait-il. Les dents serrées, les lèvres bleues, il se demandait pourquoi il s’y était pris autant à l’avance. Mais il mettait un point d’honneur à ne surtout pas rater ce coup là. Depuis tôt ce matin, il n’avait pas arrêté une minute. Pour commencer, il avait surpris le boucher à l’ouverture de son commerce. Il était arrivé silencieusement derrière lui, et, avec une facilité déconcertante, lui avait enfoncé son couteau à cran d’arrêt dans le dos. Pour éviter que ce dernier n’ameute le voisinage, il lui avait maintenu  un chiffon trempé dans de  l’éther sur le visage, comme il l’avait vu faire dans des films. Ceci étant fait, il avait traversé la rue pour se rendre à la boulangerie d’en face.

Comme d’habitude Antoine Grosbar l’avait accueillit à bras ouvert. Après tout voilà 10 ans que Gustave Landru vivait à Bouville, forcément ça crée des liens. En guise de réponse, celui-ci lança dans la direction du boulanger une petite machette récupérée chez son ancien ami le boucher. L’arme se planta au beau milieu du torse du pauvre commerçant qui ne pu émettre un seul bruit, le souffle coupé par la brutalité de l’impact, il s’effondra au sol. Sachant que Yvonne, la femme du boulanger se trouvait certainement à l’étage dans sa chambre, il grimpa les marches de l’escalier deux par deux avant d’ouvrir brutalement la porte. Comme prévu, il y trouva sa future victime qu’il prit soin de violer avant de la découper en petits morceaux. Il n’était pas un grand habitué de la pratique, mais s’en sortit plutôt bien. Et ainsi de suite, jusqu’à environ 7h00 du matin, il s’était employé à commettre tous les crimes et larcins qu’il lui était possible.

Il se doutait bien qu’au levé du jour, les quelques habitants qui avaient survécu à sa frénésie alerteraient immédiatement les forces de l’ordre. Il ne lui restait donc que très peu de temps pour accomplir son dernier méfait.

Noyé dans ses pensées, il s’aperçu que Bernadette Cageau était devant le pas de sa porte, il ne l’avait pas vu sortir. Il savait qu’elle allait rester là quelques minutes. Souvent il lui avait proposé de l’aider à traverser la route et elle avait systématiquement refusé l’invitation avec une extrême gentillesse.

Il mis en marche sa petite berline et commença à faire vrombir le moteur de son véhicule. Au loin, Bernadette entama la descente du trottoir et avançait péniblement vers l’autre côté de la rue. Gustave Landru écrasa la pédale d’accélérateur, l’auto commença d’abord à patiner sur le verglas avant que les pneus ne finissent par accrocher le bitume. Il fonça à toute allure droit vers la vieille dame. Sans aucune hésitation, il percuta de plein fouet la mamie, qui vola dans les airs l’espace de quelques secondes, avant de retomber dans la neige. Gustave Landru freina brutalement, jeta un coup d’œil dans son rétroviseur et vis que cette gentille Bernadette bougeait encore. Il passa donc la marche arrière et roula sur sa victime qui baignait désormais dans une marre de sang.

Au loin, les sirènes de police retentissaient déjà. Non sans une grande satisfaction, Gustave Landru sortit de la voiture pour les attendre. Comme il l’avait prévu, dès de la première sommation des policiers, il dégaina sa machette et les policiers firent feu, le criblant de balles de tous côtés.

.

.

C’était la seconde fois que Gustave Landru se retrouvait devant le grand portail rouge vif de l’entrée des enfers. Son dernier passage datait seulement de la veille, il venait de se faire refuser l’entrée du Paradis car il n’avait pas eu assez de point de «  bonne conduite » et avait été envoyé ici. Les diablotins à l’entrée lui avaient expliqué que pour accéder à la luxure des enfers, il devait se racheter une mauvaise conduite sur terre et gagner un nombre de points équivalent à ceux qu’il avait recueillit pour aller au Paradis, sinon, c’était le purgatoire. En somme une rédemption inversée dont le mal était son seul salut !

« Alors, voyons voir un peu ton dossier….. », le diablotin feuilletait un épais bouquin noir ou était inscrit  sur la face avant « Gustave Landru » en caractères de feu.

«  Dis donc, t’as pas mal cartonné toi, pourtant t’étais assez mal barré hier ?

-         Mmmmh merci.

-         Mais dis moi Gustave la ptite vieille n’était pas sur la liste ? T’as cru pouvoir te payer un p’tit supplément, mais ça te rapportera rien de plus, elle était prévu pour la semaine prochaine de toutes façons !

-         C’était personnel !

-         Ok, pour moi c’est bon, tu peux rentrer. »

Gustave Landru pénétra à l’intérieur de l’enceinte, comme de rigueur dans certaines prisons, un badaud s’avança en lui demandant :

« - Alors, t’as raté le Paradis de combien ?

-         Il me manquait ½ point !

-         ½ point ?? Ouah les boules, tu faisais traverser la route à une p’tite vieille et t’étais bon !

-         Ouais, ouais, je sais, c’est ce que m’a dit St Pierre quand il m’a refusé l’entrée ! »

4 octobre 2007

CHANCE

« -Police Municipale, vous venez de faire un excès de vitesse………. Vos papiers s’il vous plait ! »

Une petite contrariété ne pouvait décemment pas ternir une si belle journée.
Charles Darrow fouillait tranquillement ses poches à la recherche de son portefeuille tout en repensant à la multitude d’évènements qui avait rythmé sa matinée.

A peine passé le pas de sa porte ce matin, il avait trébuché sur une petite valise en cuir noir. Il l’inspecta rapidement et ne rencontra aucune résistance pour l’entrouvrir et constater qu’elle était emplie de billets de banque.
Fort de sa nature de grand homme d’affaire, il s’empressa alors d’aller conclure un contrat qui lui tenait à cœur depuis longtemps…….. L’achat d’une charmante petite maison aux murs verts, Rue Lecourbe, au cœur du 15° arrondissement.
En suivant, il voulu faire profiter de sa bonne étoile à son entourage. Son ami d’enfance purgeait depuis quelques temps une peine de prison pour de petits délits financiers qui avaient fini par avoir raison de sa liberté.
Charles se sentait un devoir le sortir de là sachant qu’il y a peu, ce dernier n’avait pas hésité à offrir une coquette somme d’argent pour son anniversaire. Quelques formalités d’une simplicité déconcertante suffirent à débloquer la situation.

Cela étant réglé, il sortit pour se diriger vers son véhicule, garé à l’extrémité du parking du pénitencier. A chacune des deux entrées étaient plantés des panneaux de stationnement gratuit.
« - Encore heureux, il ne manquerait plus qu’ ça tiens.... Payer pour aller en taule ! ». Tout en pouffant en pensant à cette idée, ses yeux s’arrêtèrent sur un énorme objet sombre déposé devant sa portière.
Il s’en rapprocha jusqu’à discerner une valise en cuir noir, bien plus imposante que la première.

« - Monsieur ?.............. Vos papiers s’il vous plait !!
-Où Diable ais-je mis ce portefeuille ? », pensa- il à voix haute.

Le policier ne perdait rien de son immobilité pendant que l’interpellé s’employait à fouiller une à une chacune de ses poches.

La découverte de cette seconde valise le laissa perplexe. Comme la première fois, elle n’était pas cadenassée. Il en perdit son souffle lorsqu’il eu la confirmation qu’elle contenait elle aussi une somme indécente de billets de banque.
Ce « don du ciel » lui fit revoir ses ambitions à la hausse ! Il prit immédiatement les rendez-vous nécessaires pour valider l’acquisition d’un petit groupe de maisons de quartier vouées à la destruction. Son vieux projet verrai enfin le jour une fois les quatre bicoques rasées…. Construire un superbe hôtel aux murs rouge vif.

Il avait choisi le cadre d’un petit restaurant asiatique pour fêter cette soudaine réussite. C’est à cause de ces quelques verres de trop qu’il avait certainement oublié ses papiers sur la banquette.

« -Monsieur, veuillez sortir de votre véhicule, nous allons procéder à un test d’alcoolémie !
- Ecoutez m’sieur l’agent…
- Nom et prénoms s’il vous plait ? »

Pour ne pas envenimer la situation, il s’exécuta. Tout en ouvrant la portière de sa voiture, il donna les renseignements au représentant des forces de l’ordre. Celui-ci griffonna sur un bout de papier, ordonna à son subalterne de procéder au test puis se dirigea vers son véhicule garé sur le bas côté.
Pendant que Charles s’employait nerveusement à faire rentrer quelques grammes d’air à l’intérieur du ballon, l’agent ressortit de la voiture avec une mine sévère.
« - Hum, hum….. Mr Charles Darrow, tenez, c’est pour vous ! »

L’agent tenait dans la main quelques cartes blanches bariolées de couleurs vives. Sur chacune d’entre elles était inscrit un petit texte : Case départ touchez 20.000, Maison rue Lecourbe, Chance c’est votre anniversaire chaque joueur doit vous donner 1.000, vous êtes libéré de prison, parc gratuit, hôtel Avenue Matignon, Chance Amende pour excès de vitesse, Chance conduite en état d’ivresse, Allez en prison si vous passez par la case départ ne touchez pas 20.000.

C’est en lisant la dernière carte qu’il compris que la vie ne tenait qu’à un coup de dés.

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4 octobre 2007

VIVIANE

( interdit aux moins de 18 ans)

Une fois de plus elle était là !
Imperturbable…… Impénétrable……. Mystérieuse. Comme à chacune de leurs rencontres elle le dévisageait avec un léger sourire au coin des lèvres. Et comme à chaque fois qu’il l’approchait, son regard finissait par se perdre dans le néant, comme si tout à coup il lui était totalement indifférent.
Mais il n’avait que trop l’habitude de ses petites manies qui l’excitait tant…….. Il avait compris depuis bien longtemps les règles du jeu. Il s’approcha d’elle…….. À petits pas…….. Comme à chaque fois son cœur se mis à battre la chamade.
Lors de leurs dernières rencontres, il s’était risqué à glisser, sans qu’elle s’en aperçoive, un petit mot dans l’une de ses poches. Il lui expliquait qu’elle hantait ses rêves les plus torrides et qu’il était temps pour eux d’assouvir leurs phantasmes……… elle n’y avait pas donné suite…… Bien entendu, c’était le jeu !
Elle était vêtue d’une robe légère, mauve avec des petites fleurs multicolores. Sa tenue laissait apparaître un soutien- gorge noir à dentelles satiné. Il devinait à travers ses formes qu’elle portait un string qui mettait incroyablement ses fesses en valeur.
Sans perdre une seconde, il posa sa main droite dans le creux de ses reins….. Il sentait sa température corporelle monter en flèche. Il l’attira vers elle et l’embrassa fougueusement. Imperturbable, elle se laissait faire. Tout en agrippant les petites fesses fermes entre ses mains, il commença à l’inonder de baisers, faisant des vas et viens entre le cou et l’épaule. Puis ses doigts se glissèrent sous sa robe. Il sentait la dentelle plonger dans le creux de ses fesses. Il longea du bout des doigts ce fin morceau de tissu qui le menait à l’antre de tous ses désirs……… combien de fois avait-il rêvé de plonger sa langue dans la moiteur de sa féminité.
L’excitation fut à son comble quand il sentit que sa garce était imberbe dans ses plus intimes recoins. L’idée amusante lui traversa l’esprit qu’il ne connaîtrait jamais la véritable couleur de sa pilosité tant il l’avait vu changer d’apparence et de couleur de cheveux.
Une terrible érection l’envahit, il sentait son sexe s’écraser à l’intérieur de ses vêtements. Il avait beaucoup de mal à se contrôler. Sentant qu’elle ne le repousserait plus, il entreprit de défaire un à un les boutons qui l’empêchaient de donner libre cours à ses envies. Tout en continuant l’exploration de sa partenaire, il baissa son pantalon avec son autre main puis agrippa un de ses petits seins fermes. Il malaxa vigoureusement ce dernier tout en mordillant le second……. Il mourrait d’envie de la dévorer de la tête aux pieds………….

L’immobilité de sa partenaire commença néanmoins à l’agacer. Il connaissait bien ces femmes qui aimaient à se laisser faire, à se laisser dominer. Il se risqua une dernière fois à la provoquer.
Voyant la main de la jeune femme tendue vers l’avant, tentant vainement d’attraper quelque chose à hauteur de taille, il la saisi d’un geste vif et la dirigea tout droit vers l’énorme protubérance de son caleçon. Sans ménagement il étala de toute sa longueur sa puissante virilité dans la main de cette beauté glaciale en lui susurrant à l’oreille : « T’as vu ma belle, t’as pas attendu pour rien ! »
Sentant que son sexe reposait sur une main bien ferme qui ne se dérobait pas, il enchaîna immédiatement en agrippant une fine bretelle de la robe qu’il arracha d’un geste brusque.
La frêle étoffe de tissu glissa le long de la poitrine jusqu’à la taille, laissant apparaître une plastique irréprochable.

« Et maintenant, tu vas voir ce que je vais te mettre »…..

Enivré par la puissance de ses hormones, il se jeta sur elle tel l’aigle fondant sur sa proie. L’assaut effréné fut si violent qu’ils en perdirent l’équilibre. Dans un vacarme assourdissant, ils chutèrent à travers une série d’étagères emplies de boites en carton et de vêtements entassés pelle – mêle. Dans sa chute, il lui sembla même, l’espace d’une seconde, croiser le regard d’une autre femme placée là, tout près d’eux et ressemblant trait pour trait à sa nouvelle conquête.

Le choc violent de sa tête contre le parquet glacial lui fit réaliser qu’il venait de terminer sa course. Tout en se relevant, à moitié sonné, il entendit un prénom qu’il ne connaissait que trop bien venir du fond de la pièce ou il se trouvait : « Viviaaaaaaane, appelles les flics….. Y’a encore cette saloperie de pervers qui se branle sur les mannequins en vitrine ! ».

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