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Le Dragon, Nouvelles.
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4 octobre 2007

MAIS QUE FAIT LA POLICE ??

« - Allez-y, montez ma p’tite dame, restez pas dehors comme ça, sous cette pluie !

-         Merci bien, monsieur, je pensais que personne n’allait s’arrêter, les gens n’ont vraiment pas de cœur aujourd’hui.

-         Vous pensez bien, la gentillesse est chose rare de nos jours »

Stanislas observait d’un œil discret la superbe rouquine qui s’installait sur le siège passager de sa Chevrolet Camaro. La belle, trempée de la tête aux pieds, venait de déposer sur le siège arrière un petit sac à dos contenant ses effets personnels. Elle n’était vêtue que d’une jupe courte et d’un débardeur léger laissant deviner ses formes généreuses.

« - Oh, merci encore mon bon monsieur, je n’y croyais plus.

-         Je m’appelle Stanislas, appelez moi Stan, monsieur ça fait un peu pompeux !

-         D’accord Stan, moi c’est Juliette, mais appelez moi Julie.

-         C’est pas un prénom américain ça ?

-         C’est vrai, ma famille est originaire de France, mais Stanislas non plus je crois ? »

Ils se mirent à rire tous les deux alors que Stan enclenchait la première et se remit en route.

« -Alors Julie, dites-moi un petit peu ce qu’une charmante personne comme vous va faire à Louisville, en pleine nuit sous une pluie battante ?

-         Je ne vous ai pas encore dit que j’allais à Louisville !

-         Ben vous savez, au départ de Lexington, c’est la seule ville qu’on rencontrera sur cette satanée route avant au moins 70 miles !

-         Pourquoi satanée route ?

-         Vous n’écoutez donc pas les infos ?

-         Vous parlez de ce tueur en série qui a déjà assassiné 18 auto-stoppeurs ?

-         C’est tout à fait ça ma p’tite dame !

-         Je suis pas trop effrayée, il semble qu’il ne s’en prenne qu’aux hommes, et puis ça m’a toujours excité ces histoires de tueurs en série. »

Stan ne pouvait plus s’empêcher de fixer l’entrejambes de sa passagère et d’imaginer sa main glisser sous le léger tissu de sa jupe. Il sentait monter en lui les mêmes pulsions qui plusieurs fois déjà lui avaient attiré pas mal d’ennuis. Les gouttes de sueur commençaient à perler sur son front, il espérait que sa passagère mettrait ça sur le compte de l’humidité ambiante.

Julie relança le sujet : « - Il paraît même qu’il tranche le sexe de ses victimes avec un couteau de guerre américain, un Camillus je crois.

-         C’est exact, vous avez raison ma p’tite dame, pour tout sauf pour ses victimes.

-         Ah bon ? A quel niveau ?

-         Il ne s’en prend pas qu’aux hommes ma jolie, il a égorgé quelques femmes aussi.

-         Mouais, j’ai entendu ça, mais j’y crois pas trop, un tueur en série applique toujours les mêmes méthodes, il a un message à faire passer !

-         Vous pensez ? Vous croyez qu’il arrache les couilles de tous ceux qui en ont une plus grosse que lui et qu’il fait taire toutes les femmes qui parlent trop? ».

La remarque de Stanislas ne fît rire que lui. Il avait maintenant une envie incontrôlable de tripoter la belle rouquine, il voulait la posséder, lui faire mal. Depuis plusieurs mois il profitait des actes de ce fameux tueur en série pour laisser libre cour à ses pulsions. Il avait pris soin de s’acheter un poignard identique à celui du tueur, grâce aux médias qui diffusaient l’information en boucle. Il s’en servait  pour violer et égorger ses victimes, il se débarrassait ensuite des corps le long de la route de Louisville, à proximité des endroits où la police avait retrouvé les cadavres des autres auto-stoppeurs.. Il était devenu pour sa plus grande satisfaction un copy-cat.

Il repérera au loin un petit sentier qu’il n’avait pas encore fréquenté. La pluie tombait de plus belle et il profita de l’occasion pour glisser à sa future victime : «

-         Bon, je crois qu’on va s’arrêter quelques minutes le temps que la pluie se calme, ça devient impossible là !

-         Bon ben je vais me fumer une cigarette si ça vous ennuie pas Stan, je crois que j’ai mis le paquet dans mon sac ».

Sur ce, la belle rouquine se retourna pour s’agenouiller sur son siège et attraper ses affaires sur la banquette arrière. La position offrait une vue imprenable sur ses sous-vêtements, une véritable provocation pensa Stan.

Il attrapa sa passagère par la taille et souleva d’un trait le peu de tissus qui voilait encore un peu sa cambrure.

« - Qu’est-ce que vous faites ?  Lâchez-moi tout de suite ! » lui hurla Julie.

D’un bond son agresseur se retrouva à genoux derrière elle et tandis qu’il la maintenait par la nuque d’une main, de l’autre il entreprit de dégrafer son pantalon.

Il lui souffla doucement à l’oreille : «

-         C’est pas ton jour de chance ma beauté, t’avais raison, c’est moi qui m’occupe des p’tites salopes dans ton genre, les auto-stoppeurs je les laisse pour l’autre con ! »

Julie tourna péniblement le visage dans sa direction et avec un étrange sourire de satisfaction lui répondit : »

-         Qui t’as dit que « l’autre con » était un mec ? »

D’un geste rapide elle sortit de son sac un magnifique Camillus, fleuron de l’armée américaine pour sa lame teintée de noir anti-reflets. Elle l’enfonça avec violence dans le flanc de Stan. Ce dernier s’écroula sur le siège arborant un regard d’incompréhension. Le coup avait été précis et fatal, Stan sentait le sang jaillir de la plaie et la vie lui glisser entre les doigts.

Julie sortit le corps de sa victime à l’agonie et le traîna sur le bas côté de la route. Elle baissa son caleçon et regarda de nouveau Stan : «

-         Ca fait trois mois que j’te cherche grosse merde, t’en as pas marre de saloper tout mon boulot ? », d’une geste sûr elle trancha net la virilité de Stan qui poussa son dernier hurlement.

Après avoir rapidement nettoyé les traces de sang sur le siège, elle alluma une cigarette et tourna le contact de la Chevrolet.

Au bout d’une vingtaine de miles elle aperçu un auto-stoppeur qui lui faisait de grand signes de désespoir pour échapper à la pluie. Elle s’arrêta à sa hauteur et ouvrit la porte passager : «

-Allez y, grimpez, moi c’est Juliette, mais vous pouvez m’appeler Julie ».

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Commentaires
M
Ben alors, là aussi y'a pu l'dragon ? Attention car Lapinou écrivain risque de morfler lui aussi !
M
non, c pas juliette ! c t pr de rire ! j'suis pas encore connue comme serial killeuse !
R
Marty> Bienvenue dans cette extention réservée au membres de ma grotte ;)<br /> Tu t'appelle Juliette? c'est vrai? c'est marrant ça ;)
M
au fait, salut, moi c juliette... ;-) :-D
M
ca y'est, g trouvé ton blog de nouvelles, g juste feuilleté, c pas mal du tout ! les ambiances sont bien plantées, mais faut que je lise plus attentivement. donc à bientôt ! (enfin, si je suis pas perdue dans les cartons et si mon ordi est pas cassé d'ici là !)
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